vendredi 23 octobre 2009

téléchargez sic08_septembre_2009






éditorial,
par Matthieu Marie-Céline


Chers vous, qui avez, je l’espère, de plus en plus le geste [sic] entre les doigts, j’ai aussi envie de croire que l’été désormais déclinant a apporté son lot de richesses, tant en rencontres qu’en découvertes en tout genre, bonnes ou moins bonnes comme cela a pu l’être pour nous, membres du collectif. Entre autres escapades de cette dernière saison sèche nous avons fait un tour à la 12ème édition du festival de poésie, Les voix de la Méditerranée, à Lodève. Bonnes et moins bonnes surprises s’y sont cotoyées. Et plus qu’hier, ce que l’on souhaite confirmer au travers de cet espace dépliable plié qu’est le mensuel de dixit, ce n’est non pas une idée de la poésie autoritaire et sûre d’elle, mais résolument un lieu où voir naître et pourquoi pas faire vivre des modes de poésie si on considère que ça existe, des modes de partage ; entre billets d’humeur, hommages aux auteurs d’une bibliothèque idéale et l’atelier de « libres-paroles » où se laissent entendre et lire des poètes (ou leurs poèmes) en gestation.

Avec [sic], le collectif vient à la rencontre de ceux qui ont déjà arpenté un voyage en ce pays mal aimé du langage, mais parce que c’est la «bonne parole», il aime aussi à partir en croisade et entonner ses vers à tous les profanes du genre. Récemment j’ai rencontré chez quelques-uns le sentiment comme la crainte de ne pas s’y connaître. Et alors ! S’y connait-on jamais en la matière ?

Aucun d’entre nous n’aura cette sorte de prétention, surtout que cela n’aurait aucun sens. En attendant, notre démarche est entamée et, à tout le moins, on peut s’y sentir plus à l’aise.

A l’aise, sans jamais penser qu’elle puisse être confortable, la poésie n’est pas effrayante, encore moins austère. Et je serais un crédule sans doute de dire que si tout un chacun ne s’adresse pas à elle, elle ne parle pas.



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