mercredi 12 août 2009

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éditorial,
par Pierre Hunout


une saison n’est rien d’autre que le temps à rebours, le présent d’une expérience évoquée, comme Rimbaud qui fait face à son éternité et à la disparition de l’astre, à l’attente et à l’espoir d’un nouveau soleil. Une saison au hasard à tirer des traits dans le ciel, une saison à quadriller le terrain et à voir alors ce qu’il pourrait en rester.

ce mois-ci, [sic] donne une parole d’exception à Miles Supico, brillant voyageur de l’incertain, par là-bas, de l’autre côté de l’Atlantique, là où la terre fait le dos rond. Avec cette chaleur intranquille, le décompte du désir d’ailleurs, le bâteau était déjà ivre lorsque Buenos Aires accosta sous ses pieds. Souvenir d’une ville comme disparue avant naissance, le projet de la cité est un jour parmi tant d’autres, pas une nuit, ni même une illusion, mais une trajectoire qui vise à côté, un manque(ment).

dans cette ville poursuivie, comme assoifée de soif, une source n’en est pas moins désespérante et inquiète ; la démarche, soit-elle figée, ne répond plus, seuls restent le trajet à qui l’on a oté sa destination, la position renversée et l’à-côté de la route. Car aujourd’hui Miles Supico prêche enfin un désert, et nous acquiesçons, nous nous rangeons dans les foules de quinze millions et quelques milliers de kilomètres, à scruter avec lui, où mieux nous taire. À l’écoute.



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