jeudi 7 mai 2009

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éditorial,
par Matthieu Marie-Céline


De mon propre aveu et de ma personnelle proximité avec cette espèce en voie de renaître – ce qu’il me plaît de croire –, ami(e)s lectrices et lecteurs, j’ai envie de vous dire ce qui suit, qui tiendra lieu d’avertissement selon votre potentiel d’amortissement et votre sensiblerie du moment :

Méfiez-vous des poètes, du poète dans l’absolu ! Et méfiez-vous-en sérieusement, parce qu’ils et elles ne sont pas très fiables – et elles, bien que peu nombreuses à oser, s’inscrivent parfois au-delà des genres et des sexes comme dans le cas de Clara Janés. De manière générale, méfiez-vous du poète étranger, on a du le traduire. Pas très fiables ? Encore faudra-t-il que je vous dise pourquoi et/ou pour qui. A moins que ce ne soit l’usage de penser comme ça.

L’usage de penser qu’il ou elle est n’a pas nécessairement les pieds sur terre. Comme si l’exercice était l’évasion par le verbe. Et même cet usage qui voudrait qu’il ou elle soit vaporeux, qu’il s’évapore bien trop souvent ; mais vous baignez vos organes également sans que vous soyez douteux pour autant, et c’est vrai que ce n’est pas propre au poète. Du fait de leurs amours en berne mais tout cela est générique, mais toujours pas de notre race. Et définitivement notre pratique n’est pas affaire d’évasion ou quoi que ce soit de ce genre là, et si elle tient à une sphère c’est avant tout à la surface terrestre.

Pour que vous preniez tout cela au premier degré, méfiez-vous de moi, - je suis de cette espèce moi-même - parce que je suis de ces gens qui rendent les coups qu’ils prennent. Méfiez-vous de [sic], qui vous dresse ce mois-ci un portrait de Eugénio de Andrade, une exposition trop longue à une lumière trop blanche est fortement déconseillée.

Méfiez-vous d’eux, de l’usage mais la poésie.



3 commentaires:

  1. Je crois que le lien ne fonctionne pas.

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  2. de fait, il y a eu un souci, mais le problème est résolu. Merci de nous avoir prévenu.

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  3. Matthieu, voyons!, bien sûr que je me méfie d'un éditorial comme celui-là qui redit son cliché avec l'air ahuri du nouveau-né. Pour de la sensiblerie .. on dirait presque une théorie du poème. D'il y a quelques siècles, c'est vrai, à cette époque où personne déjà, ne prenait les farouches vociférants au sérieux. Surtout pas les poètes, qui se foutent pas mal de commettre d'aussi jolis éditoriaux mignons et tout avec de la chatilly et une goutte de citron (c'est pour l'ironie). En gros: faut se calmer ma belle Cassandre!

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