mercredi 15 avril 2009

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éditorial,
par Pierre Hunout


pornographique est celui qui célèbre la mort de l’autre par sa propre mort. pornographique aussi celui qui donne la mort par la mort. le poème, lui, se maintient dans cette relation, entre demeure de l’invisible et remontée des Enfers, le poème c’est la peau d’Hadès brûlée par le soleil de Thésée, une peau noire et calcinée, une pornographie nègre.

(se) donner la mort ne certifie cependant pas le poème, n’a jamais abouti à amener une incidence jusqu’à l’oeil ; ce n’est que le poème qui parfois (se) donne la mort, comme bombe dans la bouche et/ou révolution avortée, constat d’échec pour ouvrir le tranchant du regard.

ici va l’écart entre le poète et le révolutionnaire, une évidente question de cible à (ne pas) atteindre. de fait, si toutes deux surgissent de et par la périphérie, seule la révolution cherche à gagner le centre ; la poésie, elle, ne se proclame pas et toujours se méfie de quelque pouvoir que ce soit. elle creuse et évide, elle met à jour un puits et un vertige. tout au plus si le poète devient parfois arme de la révolution, pornographie qui se sait pour un pornographique qui s’ignore.
ce mois-ci dans [sic], le mensuel de dixit, la mort se retranche à elle-même et s’invite avec le feu au banquet jamais rassasié du poème. ce mois-ci, dixit, la revue, espère s’augmenter d’un numéro, avec au sommaire Marc Perrin, Laurence Barrère et ismaël. trois talents de la poésie contemporaine auxquels nous avons le bonheur de donner la parole, une parole que nous sommes heureux de partager avec vous, toujours.



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