mercredi 15 avril 2009

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éditorial,
par Matthieu Marie-Céline


Entrer en poésie et être plusieurs. Plusieurs voix. Y être seul aussi, singulièrement seul. C’est la diagonale qu’avec [sic], le mensuel de dixit, nous envisageons, une fois encore. Plusieurs, à faire front à rebours d’un temps qui raconte ses mensonges et propage ses désillusions. Seul puisque, depuis longtemps, ainsi va l’Homme, résolument. Et lire Thierry Metz nous aidera dans cette pensée.

[sic], pour une tribune directe, que quiconque y entrevoie le poème comme une seconde nature où revêtir le monde, le poème comme une responsabilité plus criante, d’abord ! Pour faire entendre des voix de choeur à l’instar des chants du Carnaval, faire entendre la voix d’un pair ou sa propre voix. Quoi qu’il en soit, ce numéro présent s’attachera à vous donner à voir le monde comme la poésie l’habille, un monde rêche et aussi authentique que possible. Ici, des poètes debout qui tiennent à dire l’état du monde, ici et là, des femmes et des hommes se défont de leur sociétal épiderme. Des poètes dans le trouble, en quête orale autant que couchés sur le papier.

D’aucun n’y trouvera pas toujours son compte, c’est ainsi qu’un nous se distingue, les uns face aux autres. Chaque mois sera pour nous l’occasion de vous rappeler que toutes les voix se veulent différentes, que chaque voix est unique, mais plusieurs, pour envisager la poésie invariablement manuelle et boueuse. Le poème dans la terre et dans les bleus, que je vous souhaite innombrables, notre cheval de bataille en commun. En attendant le timbre de votre langue ici, en voici quelques-unes que le collectif vous offre en pâture, à découvrir pour les uns ou à relire pour les autres. A coup sûr, où se noyer.



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